Dans notre quête inlassable de la quintessence métaphysique du chant choral, nous avons résolu d'étudier, en un quadriptyque définitif les sous espèces de l' "homo cantor" et de la "femina cantrix" qui ornent nos phalanges.

C'est en effet le propre de notre activité favorite de classer les individus en catégories presque raciales, souvent arbitraires.

Est-on conscient de la responsabilité de celui qui, ce faisant, oriente un rapport à la musique, voire à la vie ?

Ainsi, selon que le chef aura dévolu telle oie blanche au pupitre des sopranos ou des altos, le baryton tapi à l'arrière du chœur en verra soit le profil divin soit le postérieur disgracieux (ou inversement) : par les mystères de l'alchimie hormonale, cela le conduira dans le premier cas à fonder avec elle un foyer chrétien, ou, dans le second, le détournera à jamais de toute tentation charnelle pour le vouer à la vie monacale.

Par Gustave, extrait de Chœur Magazine (A Chœur Joie Belgique)- Décembre 1997